— J’ai déjà trop pris de votre temps. Je me retire en joignant à mes excuses, mes respectueux hommages et ceux de mes parents.
— C’est dommage, j’aurais eu du plaisir à prolonger notre entretien de quelques minutes, nous avons tant à nous dire. Je souhaite que nous puissions bientôt nous reprendre. Revenez donc, Michel, à vos premiers loisirs.
Le curé avait prononcé ces paroles en reconduisant le jeune notaire. Comme ils traversaient l’anti-chambre, celui-ci entrevit dans le parloir deux dames qui lui parurent étrangères.
— La mère et la fille probablement qui viennent consulter le curé à propos d’une demande en mariage pour la plus jeune, pensa-t-il amusé.
Ils arrivaient sur le seuil :
— Aurevoir, monsieur le curé.
— À bientôt, cher notaire.
Le Sulpicien retourna vers les nouvelles venues qu’il salua d’un bon sourire. La plus âgée des deux dames dit, en faisant une révérence :
— Je me suis permis de vous amener ma nièce, Marie-Josephte Millault, qui a tenu à vous présenter ses hommages et vous assurer de sa soumission pendant les mois qu’elle passera à Varennes. Ses parents nous la confient pour l’été afin qu’elle refasse