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LE NOTAIRE JOFRIAU

rière est pour ne pas perdre l’occasion de rendre un nouvel hommage à ma chère médecine. D’ailleurs, votre oncle François se fera un honneur de vous expliquer les grimoires du code, ajouta-t-il en souriant. Vous allez bien vous entendre tous les deux ; avant qu’il soit longtemps, la chicane vous aura livré tous ses mystères.

Puis, d’un ton plus sérieux, l’excellent homme reprit :

— Vous êtes privilégié, Michel, de faire votre cléricature chez mon fils : il est le type parfait du notaire intègre et compétent. Vous aurez de lui de bonnes leçons, et je suis sûr que vous en serez digne. Pauvre François ! lui qui aurait tant désiré un fils pour lui succéder ! Il aura l’illusion que vous êtes son enfant !

— Je veux être un fils pour lui, autant et plus encore qu’un clerc, dit Michel. Je vous aime déjà si fort, vous tous qui m’accueillez comme l’un des vôtres.

— Mais tu es des nôtres, cher petit, s’exclama l’aïeule, l’enfant d’Anne, venu de si loin vers nous !…

Michel s’agenouilla, et câlin, appuya sa joue contre l’épaule de sa grand’mère :

— Merci, grand’maman. Vous me faites si heureux !

— Allons, dit le docteur, voilà une chose désor-