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LE NOTAIRE JOFRIAU

cet affreux cauchemar est au bout de la route sur laquelle je m’engage.

— Vous avez raison d’avoir confiance, mon cher enfant, et je vous loue de votre énergie. De mon côté, je supplierai le Père Éternel de vous venir en aide. J’écrirai à Marie-Josephte pour la réconforter, durant votre absence.

— Merci, ma bonne marraine, votre secours lui sera très précieux et la soutiendra. Adieu.

La confection des routes entreprises en 1732 sous la direction du grand voyer, monsieur Lanouiller de Boisclerc, était terminée dès 1737 dit le Père Lejeune. Le chemin du roi, entre Montréal et Québec était « roulant » et l’on pouvait atteindre la cité de Champlain en quatre jours.

Au contraire de Prickett, qui, dans la même direction, avait fait la route à pied à travers les forêts, Michel partit avec des courriers solidement montés et bien équipés. Aux Trois-Rivières, il alla chercher des renseignements précis. On lui apprit que le Conseil Supérieur de la Baie d’Hudson était parti vers Tadoussac et, de là, se rendrait probablement au fort Charles, sur la rivière Rupert. Ce premier échec, auquel il s’attendait du reste, n’était pas pour rebuter le notaire Jofriau. Il continuerait sa route vers Québec. Trop pressé d’atteindre son but au plus tôt, il n’alla pas visiter madame Martainville, se proposant de la voir au retour. Les chemins, en