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d’une mélodie lointaine et bien connue. On va vite en amitié, lorsque les sympathies s’échangent devant une couche de malade et dans le voisinage de la mort. Comme je partais, il me donna un livre et me pria de revenir. Je pensai que c’était là une formule de politesse, et je restai chez moi, craignant d’importuner un malade. Il m’écrivit et me gronda. Le reproche me flatta autant qu’il m’émut, et mes visites, dès lors, ne cessèrent plus qu’avec le jour où, par une sombre matinée de février, nous le menâmes à sa dernière demeure. »

Les quelques lignes que je viens de reproduire peuvent, en expliquant comment j’ai connu Henri Heine, servir d’avant-propos à une étude destinée à retracer la dernière période de sa vie. Quand, il y a plus de quinze ans, ce