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railleries plus ou moins réussies sur tout ce qui existe, et même sur ce qui n’existe point ; peu d’empressement à s’instruire : en revanche, des verres cassés, des hoquets, des duels, des rixes, peut-être même des soupirs ; en somme, toutes les inénarrables folies, toutes les absurdités sans nombre qui peuvent naître dans l’esprit d’un étudiant, un de ces étudiants de race tudesque, qui, sous prétexte de chercher l’explication des choses et de se chercher eux-mêmes, passent leurs journées à rêvasser, leurs nuits à festoyer, et, finalement, s’acheminent vers l’Inconnu qui trouble leurs convictions et qui confond leurs calculs, en s’arrêtant à toute maison où l’on débite de l’amour ou de la bière.

À l’époque dont parlait Heine, la politique, une politique qui profitait surtout aux cabaretiers, montait la tête aux étudiants de condition moyenne ; ils organisaient des pique-niques, se dirigeaient par