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ses écrits. L’esprit philosophique que l’arrière-petite-fille d’Aurore de Königsmarck pouvait tenir de son origine allemande n’avait point contribué, selon Heine, à rectifier les défaillances d’un jugement dans lequel il retrouvait tous les travers de la femme. Toujours selon Heine, l’abondance de ses tirades, l’emphase de ses plaidoyers, avant tout, la monotonie de ses thèses et l’invraisemblance de ses personnages révélaient immédiatement le sexe de l’écrivain chez George Sand. Il n’aimait pas le côté abstrait de cet esprit ; il lui reprochait un défaut commun à la plupart des romanciers femmes, je veux dire l’impossibilité de séparer la femme de l’artiste, en d’autres termes, de demeurer impersonnel dans ses ouvrages ; il blâmait cette faiblesse qui pousse George Sand, comme plusieurs de ses devancières, à justifier ses principes par ses écrits, ou plutôt à transformer ses principes en personnages. Pour résumer son