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III


Quoi qu’on ait dit, il n’a été égoïste avec personne. Il ne faut pas l’en croire, quand il affecte des dehors de Méphistophélès, quand il déborde en railleries sur la vertu et sur l’amour. Cet esprit, que l’on se plaît à représenter comme dépravé, et qui l’est quelquefois, a des délicatesses de sentiment inconnues aux poètes réputés vertueux, et je doute que Schiller lui-même ait jamais écrit des vers aussi profondément émus que les dix lignes que voici : « Tu ressembles à une fleur, tant tu es gracieuse, et belle, et pure : je te regarde en silence,