pieuse Ursule, m’avait conduit le soir dans cette chambre tranquille, et, en voyant ce petit cercueil, les fleurs et les cierges déposés sur la table, je crus d’abord voir une belle image en cire ; mais bientôt je reconnus cette figure chérie, et demandai en riant pourquoi la petite Véronique était si tranquille. Et Ursule me répondit : « C’est la mort qui a fait cela. »
Chose bizarre ! la nature vivante et florissante lui répugne comme un spectacle usé, et, par là même, désagréable. « Sa figure, dit-il d’une personne jeune, avait cette fraîcheur physique, cette fleur de carnation, cette couleur rose qui me fait une impression pénible, à moi, qui préfère la couleur de mort ou du marbre. » Ce qu’il aime, ce qui le fascine dans ses chères figures de mourantes et de mortes, c’est la froideur immobile de l’être enlevé au temps et à la vie réelle. Telle est Johanna, l’ardente adoratrice de la Madone, celle à qui Lore-