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vêtements sans le secours de Blaise, qui en deux secondes, lui enleva tout ce qu’il avait sur le corps, il trouva encore quelques sangsues dans le bas du pantalon et sur la veste. Après avoir bien exprimé l’eau des vêtements mouillés, il se déshabilla lui-même, passa à Jules sa chemise sèche, sa blouse, son pantalon et ses sabots, et revêtit lui-même la chemise glacée et le pantalon trempé de Jules.

Blaise.

Je vous demande pardon, monsieur Jules, de vous habiller si grossièrement, mais vous êtes du moins dans des vêtements secs et chauds, et vous ne prendrez pas froid. Maintenant, ce que nous pouvons faire de mieux, c’est de courir, au lieu de marcher, et de rentrer bien vite.

Jules.

Je ne peux pas courir avec tes vilains sabots ; les sangsues me piquent.

Blaise.

Il faut bien pourtant arriver chez vous, monsieur Jules, pour qu’on vous porte secours et qu’on fasse tomber les sangsues.

Jules.

C’est ta faute, aussi. Tu m’as laissé aller seul au lieu de venir avec moi.

Blaise.

Mais, monsieur Jules, vous étiez bien venu seul,