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très-tard, nous devrions être couchés depuis longtemps ; allons, mon frère, rentrons vite, tu vas être grondé.

Jules.

Ce n’est pas ma faute, c’est Blaise qui m’a emmené bien loin ; il m’a mené dans des chemins dangereux, j’ai manqué d’être mangé par des chiens énormes, et puis j’ai manqué d’être étranglé par les fantômes du cimetière !

Hélène.

Qu’est-ce que tu dis ? Les fantômes du cimetière ! Tu sais bien qu’il n’y a pas de fantômes.

Blaise.

Ne l’écoutez pas, mademoiselle ; en fait de fantômes, nous n’avons vu qu’un gros chat blanc monté sur le mur du cimetière. Je l’ai malheureusement tué d’un coup de pierre. Et, quant à emmener M. Jules, c’est bien lui qui a voulu absolument venir avec moi, et j’aurais mieux aimé qu’il ne vînt pas, j’ai tout fait pour l’empêcher de m’accompagner.

Hélène.

Jules, tu dis toujours sur Blaise des choses qui ne sont pas vraies ; c’est très-mal ; ne répète pas à maman ce que tu m’as dit, parce que tu ferais injustement gronder le pauvre Blaise.

Blaise.

Merci, mademoiselle ; je ne crains pas ce que