vait tout doucement la rivière jusqu’au moulin, dont il traversait la cour pour revenir par la grande route, en longeant les fours à chaux.
Quelques jours après sa première visite au château, Blaise se préparait à faire sa promenade favorite, lorsqu’il vit accourir Jules.
« Blaise ! Blaise ! lui cria-t-il, veux-tu venir jouer avec moi ? Je suis seul, je m’ennuie.
— Merci, monsieur Jules, répondit Blaise, je vais me promener dans la prairie ; je ne veux pas venir chez vous, pour que vous inventiez encore quelque histoire qui me fasse gronder !
Oh ! Blaise, je t’en prie, viens ; je serai très-bon ; je ne dirai rien du tout à personne.
Non, monsieur Jules, j’aime mieux me promener que jouer.
Alors j’irai avec toi.
Je ne veux pas vous emmener sans la permission de votre papa, monsieur Jules.
Laisse donc ! Quelle sottise ! Crois-tu que papa et maman me tiennent en laisse comme un chien de chasse ? Je veux aller avec toi, et j’irai. »