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Hélène.

Maman, permettez-moi de lui donner une Imitation de Notre-Seigneur. C’est un si beau et si bon livre !

La comtesse.

Donne-lui tout ce que tu voudras, ma fille ; je serai ton trésorier ; tu puiseras dans ma caisse.

Le comte.

Nous lui formerons une bonne et pieuse bibliothèque, qui lui fera passer le temps dans les longues soirées d’hiver.

Blaise.

Que vous êtes bon, monsieur le comte ! C’est tout ce que je désirais. J’aime tant à lire ! M. le curé me prête quelques livres, mais il n’en a guère qui soient à ma portée.

Le comte.

Pourquoi ne le disais-tu pas ? Tu sais que je me serais fait un vrai plaisir de satisfaire ce goût si sage et si utile.

Blaise.

Vous avez déjà été si bon pour moi, mon cher monsieur le comte, que j’aurais craint d’abuser de votre trop grande indulgence à mes désirs.

Le comte.

Tu auras tes livres pour ta première communion, mon pauvre garçon. Je suis content d’avoir si bien trouvé. »