En sortant de chez ses enfants, le comte alla chez sa femme.
« Tenez, dit-il en lui tendant la lettre de Blaise, voyez quels sont les sentiments de cet admirable enfant. »
La comtesse prit la lettre, la lut, puis la relut : le comte l’examinait pendant cette lecture, et vit avec bonheur une émotion sensible animer le visage de la comtesse, puis une larme couler le long de sa joue et venir se mêler aux traces des larmes du pauvre Blaise.
Le comte se pencha vers elle et posa ses lèvres sur l’œil qui avait laissé échapper cette larme.
« Pauvre garçon ! dit la comtesse en se laissant aller à son émotion ; pauvre garçon ! Comme j’ai été injuste envers lui !
Vous avez fait comme moi, ma chère Julie ; nous avons tous été méchants pour lui à l’exception d’Hélène, qui a toujours pris sa défense, et qui a su démêler la vérité au milieu de toutes les calomnies qui l’ont déchiré. À votre tour, maintenant, de réparer le mal que vous avez fait.
Comment faire, mon ami ? Comment revenir sur ce que j’ai tant dit et redit ?
Il est toujours facile de reconnaître un tort ou