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çut le comte et ses enfants. Son visage s’éclaira ; il fut sur le point de courir à eux, mais le respect pour la maison de Dieu contint ce premier mouvement. Le comte s’était levé en même temps ; il se dirigea vers la porte suivi de ses enfants et de Blaise. Ce ne fut qu’après être sorti de l’église que Blaise, poussant un cri de joie, se jeta dans les bras que lui tendait le comte, à la grande satisfaction d’Hélène, qui les regardait en riant.

Hélène.

Tu n’as donc plus peur de papa, Blaise ?

Blaise.

Peur ? Vous voyez si j’en ai peur, mademoiselle Hélène. Peur ? Peut-on avoir peur de ceux qu’on aime tant ?

— Je te remercie de ta prière, mon cher enfant, lui dit le comte en lui serrant les mains.

— Vous m’avez entendu ! dit Blaise en rougissant. J’ai donc parlé tout haut ?

Le comte.

Pas tout à fait haut, mais assez pour que nous t’ayons entendu.

Blaise.

Monsieur le comte, je viens de promettre au bon Dieu de ne rien faire de ce qui pourrait déplaire à Mme la comtesse ; non seulement je ne chercherai pas à voir souvent M. Jules et Mlle Hé-