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qu’il avait goûté entre Jules et Blaise depuis environ un mois était passé pour ne plus revenir ; son fils et lui-même seraient privés de la société de Blaise, dont la piété leur était si utile, dont la gaieté, l’affection, la complaisance leur étaient si agréables.

La comtesse serait sans cesse entre eux et Blaise, ce pauvre Blaise destiné à rencontrer toujours des ingrats dans la famille du comte.

Il réfléchissait avec une peine profonde à cette situation inattendue quand il se sentit serrer dans les bras de Jules en même temps que ses mains étaient effleurées par les lèvres de Blaise ; les pauvres enfants pleuraient, car ils prévoyaient une séparation ; Blaise sentait qu’il redeviendrait pauvre Blaise.

Jules.

Papa, mon cher papa, que faire maintenant ? Comment et où pourrai-je passer mes après-midi avec Blaise et avec vous ?

Le comte.

Cher enfant, il faudra céder quelque chose à ta mère jusqu’à ce qu’elle ajoute foi à ce que nous croyons si bien, nous qui en avons profité ; je veux dire aux excellentes qualités, aux vertus de Blaise et à la reconnaissance que nous lui devons.

Blaise.

Mon cher, mon bon monsieur le comte, ne