ble maladie de Jules, les pénibles révélations qui en avaient été la conséquence, le changement qui s’était opéré dans l’âme de Jules et dans la sienne propre, les services immenses que leur avait rendus Blaise, la bonté, la piété admirable de cet enfant, et l’impression que ses vertus avaient produite sur le cœur de Jules et sur le sien.
Mme de Trénilly fut surprise de tout ce que lui disait son mari, sembla mécontente de n’avoir pas su le danger qu’avait couru son fils, et se montra incrédule quant aux vertus extraordinaires de Blaise.
« Le chagrin et l’inquiétude, dit-elle, ont disposé votre cœur à l’attendrissement et à la crédulité ; le petit bonhomme, qui n’est pas bête, en a profité pour vous fasciner et s’impatroniser dans la maison. J’espère que tout cela va finir avec mon retour, et que chacun reprendra sa place.
Vous m’affligez beaucoup, ma chère, par cette froideur et cette injustice. Le pauvre Blaise, bien loin d’abuser et même d’user de son ascendant sur moi et sur Jules, a refusé les offres avantageuses que nous lui avons faites, et se tient dans une réserve dont peu d’hommes faits eussent été capables.
Tant mieux pour lui et surtout pour nous, car,