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XII

L’Accent de vérité


Le lendemain, sans attendre qu’on vînt le chercher, Blaise alla au château et demanda encore de quoi faire un cerf-volant. Les domestiques, au lieu de le maltraiter comme ils l’avaient fait la veille, le reçurent avec amitié, en reconnaissance de sa discrétion. Pendant qu’on rassemblait les objets nécessaires, le valet de chambre qui la veille avait promis tant de choses à Blaise lui demanda s’il avait déjeuné.

« Oui, Monsieur, je vous remercie, dit Blaise poliment ; j’ai mangé avant de partir.

Le valet de chambre.

Qu’as-tu mangé ?

Blaise.

Du pain et des radis, Monsieur.

Le valet de chambre.

Pauvre déjeuner, mon garçon ; je vais t’en don-