Chère Minette…. Quel malheur pour ces pauvres L… que la folie furieuse de leur fille ! Comment a-t-elle pu perdre l’esprit, n’en ayant jamais eu[1] ?…
Adieu, Minette chérie, je te remercie bien de ta lettre de ce matin; j’ai fait une partie des commissions et emplettes ; à demain le reste. Je t’embrasse tendrement…, mes amitiés à M. Naudet.
Un mot seulement, chère Minette, car je suis pressée comme le nuage poussé par l’orage. Ma journée est terrible de courses et d’emplettes; j’ai trouvé une lettre de Nathalie, qui m’a fait courir trois bonnes heures de commandes en emplettes. Gaston n’arrive que jeudi. Dis vite à Bouland d’aller vite chez Hutffer décommander son attelage pour lundi et l’arrêter pour jeudi sans faute. J’ai vu Jean[2] ce matin à dix heures. Il va bien, mais il est changé[3]; il est pâle et maigre, mais pas faible; il