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un mandat de 20 francs pour acheter quelques livres, et un autre mandat de 10 francs pour Paul et Françon, pour dessins, crayons, couleurs, ciseaux à découper… Adieu, ma chère petite, ma tête tourne moins ; je vais bien au total.



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À LA VICOMTESSE ÉMILE DE PITRAY


Kermadio, 7 novembre 1870.


Chère petite, je m’embrouille toujours dans mes dettes de correspondance ; je ne sais plus si c’est à toi ou à Jeanne que je dois écrire; dans le doute je m’adresse à la mère, remettant la fille au prochain numéro. — Je crains d’avoir écrit à mon pauvre Jacques une lettre très ennuyeuse et je m’accuse d’avoir oublié le livre instructif que je lui avais promis et qui me semble bon. J’attends avec une grande impatience la réponse d’Émile pour le collège de Vannes : dis-moi ce que tu feras dès que tu auras pris une décisién ; je crains toujours que mon pauvre Jacques ne soit fourré dans un collège où il serait mal de toutes manières et où il perdrait sa pureté et sa foi. Je connais quelques personnes qui, sans égard pour les recommandations de Gaston, ont placé leurs fils dans des pensions ou collèges renommés, et qui ont perdu la moralité, les mœurs, le bonheur, la santé et l’affection de leurs enfans ; plusieurs sont à Mettray, ou à l’infanterie de marine, d’autres sont devenus ou en train de devenir des X…, mais aucun n’a