Sabine est enchantée d’Alphonsine[1] ; toutes ses affaires sont propres et bien rangées ; de plus, la coiffure était un écueil, dont Alphonsine est sortie victorieuse ; hier c’était passable, aujourd’hui c’est bien et solide, demain nous espérons un très bien. Adieu, ma chère, ma très chère enfant ; je t’embrasse ainsi qu’Émile avec la plus vive tendresse ; dis mille amitiés pour moi à tes bons et aimables beaux-frères. Adieu, cher Benjamin. Pas un mot à ton père de mon expérience de regain. Et toi aussi, mon petit Émile, silence.
Me voici arrivée[2], depuis hier soir dix heures, très chère Minette ; le voyage, éclairé par un beau soleil, a été excellent ; la traversée a été superbe, dit-on, excepté pour moi qui ai commencé à vomir aussitôt que je me suis trouvée sur le pont et qui n’ai pas arrêté pendant les sept quarts d’heure de la traversée ; celle de Rome a été tout roses auprès de celle-ci. Cet horrible mal de mer a continué pendant l’heure que Woldemar[3] a consacrée à la Douane et que j’ai passée sur un lit d’auberge…