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était son associée de visites des pauvres du quartier…

Jean est heureux ! Il fait plaisir à voir. Ils devaient repartir samedi, mais quand ils ont su que tu arrivais, ils ont remis à lundi ; je crois que tu ferais bien d’écrire un mot soit à Jean, soit à sa future ; tu n’es pas embarrassée pour tourner aimablement tes lettres quand tu le veux, ainsi pour toi ce n’est pas un ennui et une difficulté, mais une occasion de succès de plus. Ton père est enchanté de l’arrivée de Jacques; il m’a remis 40 francs pour acheter à lui et à Jeanne des joujoux, qu’il remettra lui-même à Jacques. J’y verrai aujourd’hui… en poussant jusque chez X… qui se ferait pendre plutôt que de venir la première. Si elle était heureuse et riche, je la laisserais m’attendre longtemps, mais elle est pauvre… j’irai et je continuerai. Sabine va très bien ; elle t’attend avec impatience avec mon cher et charmant Jacquot. Embrasse bien ce cher Coco et la bonne grosse Margot, et le père féroce et la bonne tante. J’écrirai demain à Jacquot. Adieu, ma chère petite; aucun bon mot, aucune nouvelle digne de t’être transmise….



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À LA VICOMTESSE ÉMILE DE PITRAY


Paris, vendredi 23 novembre 1860.


Merci de ta lettre, chère petite; j’attendais avec impatience des nouvelles de ton arrivée; tu as eu une journée bien froide pour ton voyage et un lendemain