Jacques qu’elle aimait à la passion. Qu’on me pardonne cette faute contre le goût, si c’en est une, en pensant que cet enfant si aimé n’est plus, et que Dieu me l’a repris dans sa vingtième année, deux ans à peine après la mort de son incomparable grand’mère.
L’auteur de tant de livres qui charment aujourd’hui comme il y a trente ans l’enfance, la jeunesse et mille autres lecteurs de tout âge et de toute condition, n’aurait pas écrit ces immortels petits chefs-d’œuvre, si elle n’avait aimé passionnément ses enfants et petits-enfants : c’est la justification de cet ouvrage. – Dieu et mes enfants, ces mots sortis de sa bouche mourante et gravés sur son tombeau, sont le résumé de la correspondance qu’on va lire, comme de sa vie tout entière.
Note. — Que l’on ne s’étonne pas de l’orthographe parfois un peu surannée que l’on va voir dans la correspondance de ma mère. Je l’ai scrupuleusement respectée et je l’y ai laissée, comme un charme de plus, comme un parfum des temps passés.