il commence à en convenir ; il parle mieux, il marche mieux, écrit mieux; et enfin, preuve irrécusable du mieux, il m’engage à aller passer une semaine avec toi après tes couches. Tu juges si j’ai accepté avec joie ; je laisserai passer ta fièvre de lait et je t’arriverai cinq ou six jours après tes couches ; je suis enchantée de ce congé. — Adieu, chère Minette; je répondrai à mon Jacquot dans la journée. — As-tu vu dans le Monde la lettre de L. Veuillot au Pays ? Elle est charmante.
Chère petite, j’ai reçu ta lettre et lu avec un grand intérêt tous les détails concernant les enfans et Livet.
Ton père continue à aller mieux, mais c’est un progrès insensible de jour en jour et pourtant sensible aux yeux de ceux qui ne le voient pas tous les jours. J’espère que nous pourrons dire bientôt : « Honneur à M. Mazier ! » Ma pauvre Minette, je crains ne pas pouvoir aller aux Nouettes… J’ai donc renoncé hier à mon petit voyage si désiré. Voilà, ma pauvre fille, comme j’ai sacrifié le repos au devoir, et comment j’ai réprimé tous mes élans de grand’mère, pour aider la fille qui s’est volontairement chargée d’une lourde croix à en alléger le poids[1]. Que Dieu m’accorde au plus tôt un séjour
- ↑ Ma mère allait passer trois jours près de ma sœur Sabine, au couvent.