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ment. Allons entrez au salon. Prude, ma fille, va-t’en dans ta chambre ; range tout, Croquemitaine, t’aidera. C’est ma bonne que j’appelle Croquemitaine, parce qu’elle à toujours l’air de vouloir avaler tout le monde. Allons, ajouta-t-elle en poussant à deux mains les enfants et les Polonais, je veux qu’on rie, moi. Ah ! ah ! ah ! ont-ils l’air effarés ! Je ne vous mangerai pas, allez !

COZRGBRLEWSKI.

Moi pas me laisser avaler, pas passer. Gorge étroite, moi large !

MADAME BONBECK.

Bien dit, mon garçon ! Comment vous appelez-vous ?

COZRGBRLEWSKI.

Cozrgbrlewski, mâme Bonbeck.

MADAME BONBECK.

Eh ? Coz… quoi ?

COZRGBRLEWSKI.

Cozrgbrlewski, mâme Bonbeck.

MADAME BONBECK.

Diable de nom ! Ces Polonais, ça a des noms qu’une langue française ne peut pas prononcer.

BOGINSKI.

Langue française douée, jolie, bonne, comme dames français.

MADAME BONBECK.

Tiens, tiens, vous êtes le flatteur de la bande !