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IV

ARRIVÉE ET DÉSAPPOINTEMENT.


Simplicie et Innocent achevèrent leur voyage silencieusement comme ils l’avaient commencé. Ils furent enchantés d’arriver enfin à Paris, objet de leurs vœux. Ils s’attendaient à voir leur tante avec ses gens et une voiture, les attendant à la gare. Personne ne vint les réclamer. Les enfants, étaient désappointés ; Prudence était effrayée. Qu’allaient-ils devenir, au milieu de ce monde agité, de ce bruit ? Heureusement, les Polonais étaient encore à ses côtés et l’aidèrent comme à Redon à sortir d’embarras. Quand elle eut sa malle, quand les Polonais lui eurent fait avancer un fiacre et l’y eurent fait entrer en lui demandant où il fallait aller, la pauvre Prudence resta terrifiée ; elle avait oublié l’adresse de la tante des enfants et elle ne