Page:Segur - Les Deux Nigauds.djvu/366

Cette page a été validée par deux contributeurs.

ter, va être interprétée méchamment pour lui par ses camarades, et il pourrait y avoir encore quelque complot qui éclaterait un de ces jours.

— Je l’emmènerai tout de suite, monsieur, tout de suite, s’empressa de répondre Prudence, terrifiée.

— Oh ! ce n’est pas pressé à ce point, reprit le maître en souriant ; il sera temps demain ; d’ici là, je ferai préparer son paquet.

— Oui, j’aime mieux ne partir que demain, dit Innocent, parce qu’aujourd’hui nous devons, aller à l’école de natation, cela m’amusera et me fera du bien.

— À demain donc, mon pauvre petit maître ; prenez bien garde à vos méchants camarades. Coz et moi, nous viendrons vous prendre demain, à l’heure que vous voudrez.

— À midi, avant la récréation, dit Innocent.

— C’est bien ; à midi nous serons ici. »

Et l’on se sépara.