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à l’infirmerie ? Voyez, tous les jours il y a une quantité de croquets, pommes, noix, tartes et je ne pouvais ni bouger ni manger.

— C’est vrai, dit M. Doguin en examinant la note : il y a quelque chose là-dessous. Holà ! père Frimousse !

— Voilà, Monsieur, répondit le portier, accourant à l’appel et croyant qu’il allait être payé par ordre du maître.

M. DOGUIN.

Père Frimousse, vous portez tous les jours sur votre note des objets achetés par M. Gargilier, et je suis sûr qu’il n’a pas bougé de l’infirmerie pendant plusieurs jours.

LE PORTIER.

Possible, Monsieur ; je ne dis pas non.

M. DOGUIN.

Alors, comment a-t-il pu acheter les choses marquées sur votre note ?

LE PORTIER.

Je n’ai pas dit, Monsieur, que ce soit par lui-même que M. Gargilier ait acheté mes friandises ; c’est par procuration.

M. DOGUIN.

Quelle procuration ? Par qui les a-t-il achetées ?

LE PORTIER.

Par M. Félix Oursinet, Monsieur.