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XVII

COLÈRE DE MADAME BOMBECK.


Pendant que Simplicie se rendait chez Mme de Roubier, Mme Bonbeck attendait au salon que Boginski eût revêtu les beaux habits qu’elle lui avait fait faire ; elle-même avait fait une toilette soignée ; ses cheveux gris étaient ornés d’un bonnet de gaze et de fleurs, sa robe était en soie brochée vert émeraude ; ses mains ridées étaient cachées par des gants blancs en peau de daim et ses pieds étaient chaussés de bas chinés et de souliers de peau, plus fins que ceux qu’elle mettait habituellement. Boginski entra, bien peigné, bien cravaté, bien habillé.

« C’est bien, mon ami, lui dit-elle après l’avoir inspecté ; vous êtes très-bien comme cela. Allez voir si Simplicie est prêtes et envoyez Coz nous chercher un fiacre. »