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as voulu être en pension !… et voilà ce que tu as gagné à ton pensionnat !

INNOCENT.

Tais-toi donc, tu m’ennuies ! Est-ce que je savais que ces garçons étaient si méchants !

PRUDENCE.

Qu’allez-vous devenir, mon pauvre monsieur Innocent, avec ces mauvais garnements ? Ils vont vous mettre en pièces.

INNOCENT.

Le maître a chassé les trois plus méchants ; les autres n’oseront pas ; et puis j’ai des amis qui me défendront contre les grands.

COZRGBRLEWSKI.

C’est grand qui a fait cela.

INNOCENT.

Oui, c’est la grande classe.

COZRGBRLEWSKI.

Coquins ! Grand contre petit ! Lâches ! lâches ! »

Au moment de la plus grande indignation de Coz, deux élèves de la grande classe entrèrent au parloir. Coz s’élança vers eux :

« Vous, quelle classe ? petit ou grand ?

— Grande, comme vous voyez ; nous ne sommes plus dans les moutards.

— Ah ! vous grande ! vous lâches ! vous presser M. Nocent ? Voilà pour grands, voilà pour lâches, voilà pour presse. »