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SOPHIE.

Dans tous les magasins de fleurs il y a des demoiselles qui viennent donner des leçons.

SIMPLICIE.

C’est charmant ; on trouve de tout à Paris. À la campagne il n’y a rien de tout cela.

MARGUERITE.

Oui, mais à la campagne on vit bien plus à l’aise ; on est bien plus avec ses parents.

SOPHIE.

Tu dois penser que Simplicie ne tient pas beaucoup à voir ses parents, puisqu’elle a mieux aimé venir chez sa tante.

CLARA.

Pourquoi dis-tu cela, Sophie ? Ses parents lui ont probablement ordonné de partir.

SOPHIE.

Est-ce vrai, Simplicie ? Est-ce que vous auriez mieux aimé rester chez vous ?

Simplicie rougit, balbutia et ne savait comment répondre sans trop mentir, lorsque Cozrgbrlewski vint la tirer d’embarras en entr’ouvrant la porte ; il passa sa grosse tête rousse et fit signe du doigt à Simplicie de venir. Et comme Simplicie ne répondait pas à son appel, il entra son corps à moitié, au grand ébahissement des enfants, et fit :

« Pst, pst, mamzelle ! faut venir de suite ; Mme Prude