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Le père Thomas.

Merci bien, monsieur ; j’ai besoin de lui, et je le garde. »

M. Frölichein s’en alla mécontent. Il alla parler au maître d’école.

M. Frölichein.

Fous afez un cheune homme que ché foudrais pien afoir, monsieur.

Le maître d’école.

Lequel, monsieur ? N’est-ce pas celui qui a eu tous les prix ?

M. Frölichein.

Dou chuste, meinherr. Ché foudrais l’afoir, monsieur.

Le maître d’école.

Il faut le demander à son père, monsieur.

M. Frölichein.

Mais le bère, il ne feut pas le tonner.

Le maître d’école.

Alors, monsieur, il n’y faut plus songer.

M. Frölichein.

Mais ché le foudrais pien.

Le maître d’école.

Je n’y peux rien, monsieur ; ça regarde le père.

M. Frölichein.

Ce tiaple de bère ! puisqu’il ne feut pas.

Le maître d’école.

Je suis bien fâché, monsieur, mais le père ne voulant pas, il est impossible de l’avoir.

Le maître d’école rentra ; M. Frölichein partit assez mécontent.