Gaspard pleurait, Lucas pleurait, la mère Thomas était mécontente, le père Thomas n’était pas content, et les garçons et les filles de ferme se groupèrent autour de Gaspard et de Lucas pour les consoler.
Ne pleure pas, mon Lucas ; tu ne seras pas battu, toi.
Ah ! pour ça, non ; ce n’est pas toi qui te sauverais à l’école de peur de l’ouvrage.
Voyons, Gaspard, faut pas pleurer, mon garçon. Ce qui est fini est fini et ne recommencera pas.
Tu n’es pas le seul qui ait été battu ; je l’ai bien été, moi aussi, et je ne m’en porte pas plus mal.
Sans compter que tu n’avais pas raison de courir à l’école et de nous laisser tous jeûner.
Et de laisser ta mère s’échiner après le beurre, sans seulement lui donner un coup de main.
Aurez-vous bientôt fini, vous autres ? L’ouvrage est en retard à cause de ce grand paresseux. Allons ! que chacun prenne sa fourche et son râteau, et aux champs ! Marche en avant, toi, savant ; je finirai bien par t’apprendre ce que tu me