Je veux bien dire comme toi, chère enfant ; mais le pauvre Gaspard n’ose pas ; il sait que tu as peur de lui, et…
Oh ! plus maintenant, mon père.
Depuis quand donc ?
Depuis…, depuis notre visite chez sa mère.
Elle ajouta très bas à l’oreille de M. Féréor :
« Il m’a embrassée ; donc, il ne me déteste plus. »
M. Féréor se mit à rire bien franchement.
« Qu’a-t-elle dit, mon père ? demanda Gaspard en s’approchant.
— Ne dites pas, mon père, ne dites pas ! s’écria Mina.
Je le saurai bien ; mon père me dit tous ses secrets.
Mais pas les miens. »
M. Féréor sourit, serra la main de Gaspard, et baisa les petites mains qui étaient à sa portée.
Je te répète que tu es une petite enchanteresse. Et à présent, ma fille, il faut que tu t’en ailles. Gaspard va faire atteler ta voiture ; tu retourneras chez toi, et Gaspard viendra travailler avec moi.