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suis sûre que Lucas ne ferait pas cela, et qu’il me donnerait le linge, lorsque j’en ai besoin comme à présent. »

Lucas était entré au moment où Mina commençait à parler ; Gaspard lui fit signe de se taire, mais, à la dernière réflexion de Mina, Lucas s’avança avec empressement et posa sur la table un gros paquet de serviettes.

« C’est Lucas ! s’écria Mina avec surprise. Voyez comme j’ai bien deviné, dit-elle en se dépêchant de ranger le linge et en présentant sa joue à ce nouveau frère. J’étais sûre que ce bon Lucas me serait un excellent frère.

Lucas.

Comme vous me semblez devoir faire une bonne sœur…, ma… madame.

Mina.

Madame ! Ah ! ah ! ah ! Une madame qui plie du linge ! Vous savez bien que je m’appelle Mina ?

Lucas.

Mais non, je n’en savais rien. Gaspard ne me l’avait pas dit.

Mina.

Ah ! on ne s’est guère occupé de moi, à ce qu’il me semble. Mais vous avez raison, mon frère : je serai une bonne sœur, une bonne fille…, et une bonne femme, si Gaspard veut bien le permettre. »

Mina avait baissé la voix, et son visage s’attrista subitement ; sa physionomie expressive changea complètement. Avec toute la mobilité d’une grande