tant que M. Féréor vivra. Il a déjà eu plusieurs protégés intelligents que j’ai éloignés ou fait renvoyer.
Comment as-tu fait ?
En les surveillant strictement ; en faisant ressortir les erreurs, les négligences presque impossibles à éviter, en redisant des paroles arrachées à l’impatience, à l’ennui. J’y suis toujours promptement arrivé et sans jamais avoir eu recours au mensonge. Il y en a un en ce moment qui m’inquiète légèrement : il fait trop bien ; mais il a un côté faible, c’est son cœur : il aime bêtement ses parents, il les regrette, il les pleure ; il perd du temps à leur écrire ; il veut demander à s’absenter pour un mois ; je ne l’en détourne pas, et c’est ce qui le perdra. M. Féréor n’aime pas qu’on aime autre chose que l’usine et lui-même.
Tu ne nous aimes donc pas ?
Si fait, je vous aime bien, mais j’aime cent fois mieux mon usine.
Ainsi, tu te trouves parfaitement heureux ?
Parfaitement, non : outre la crainte de tout perdre si l’affection de M. Féréor venait à diminuer ou même à s’éteindre, je me sens comme un