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tion, et il dormit jusqu’au lendemain. Il attendit, pour aller chez M. Féréor, qu’on y fût rentré. Au premier bruit qui se fit entendre, Gaspard entra doucement et trouva M. Féréor éveillé et reposé.


Il trouva M. Féréor éveillé et reposé.
M. Féréor.

Aussitôt que nous serons prêts et que nous aurons déjeuné, mon enfant, nous irons aux usines ; il y aura bien à faire pour y remettre l’ordre et recommencer le travail. André et Bernard auront de quoi s’occuper.

En attendant le moment du départ, Gaspard, d’après l’ordre de son père, dépouilla la correspondance, c’est-à-dire qu’il ouvrit toutes les lettres, mit de côté celles qui regardaient l’usine et les affaires, et remit à M. Féréor les lettres particulières.

« Mon père, nous lirons tout cela en voiture si vous le voulez bien ; ce sera du temps de gagné.

M. Féréor.

Très bien, mon ami ; c’est ce que je fais toujours. Je vois avec plaisir que tu as les mêmes idées que moi.

Gaspard.

C’est que ce sont les meilleures, mon père, et qu’à force de vivre avec vous, je prends un peu de vous. »

M. Féréor sourit ; il n’était pas insensible à la louange.

Quand ils furent en voiture, chacun de son côté se mit à son travail. La lettre que Gaspard