et abandonne pour lui les vieux parents qui ne te sont plus bons à rien. Adieu, Gaspard, va-t’en ; ta vue me met en colère.
Mon père, avant de vous quitter, je demande votre bénédiction.
Je te la donne très volontiers. Vis longtemps, sois heureux ; entasse millions sur millions, et laisse-nous tranquillement comme de bons paysans, sans t’inquiéter de nous. Va voir ta mère.
Je l’ai vue, mon père ; elle refuse son consentement.
Elle refuse ; attends, je la ferai bien consentir. Suis-moi et ne dis rien, quoi que je dise.
Gaspard suivit son père ; ils entrèrent à la ferme.
Femme, tu as perdu l’esprit. Pourquoi refuses-tu à Gaspard la permission de nous quitter pour toujours ; de choisir un autre père ; de vivre à son gré, dans l’or jusqu’au cou ; de nous dédaigner, de renoncer à nous ? Il est indigne d’un regret ; il nous plante là : plante-le aussi, loin de ton cœur et de ton souvenir.
Je ne peux pas, Thomas ; c’est mon fils.