Page:Segur - La Fortune de Gaspard.djvu/196

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Gaspard attendit quelques minutes pour laisser à son maître le temps de s’éloigner, puis il entra dans le bois, en sortit par le côté opposé, et revint à l’atelier pour recevoir les ouvriers et leur distribuer leur ouvrage. M. Féréor ne tarda pas à entrer aussi ; il examina le travail, approuva ce qui avait été fait, et dit tout haut à Gaspard :

« Tu vas aller chez ton père, Gaspard ; tu lui diras ce que je t’ai recommandé. Sois revenu dans une heure ; tu me rendras compte de ce qui aura été convenu avec lui. »

Gaspard.

Où trouverai-je Monsieur ?

M. Féréor.

Ici, à côté, dans mon cabinet de travail.

M. Féréor alla visiter les autres ateliers ; Gaspard se rendit chez son père d’après l’ordre donné.

Un ouvrier.

Qu’est-ce qu’il y a donc entre le père Thomas et Monsieur ? Quelles affaires peuvent-ils avoir à traiter ensemble ?

Deuxième ouvrier.

Est-ce qu’on sait ? Monsieur a des affaires de toute espèce.

Troisième ouvrier.

Mais un fermier ne peut avoir rien à faire avec l’usine ?

Premier ouvrier.

Qui sait ? Ce n’est pas à nous que monsieur fera ses confidences.