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de traverse pour le rencontrer, je lui trouve l’air un peu embarrassé, je lui dis :

« — Pourquoi passes-tu par ici, Urbain ? l’autre route est bien meilleure.

« — C’est le plus court, et c’est pour ça que j’y passe.

« — Tu sais que M. Féréor n’aime pas que chacun se fasse un chemin de sortie, et qu’il ordonne même de faire sortir tous les ouvriers par la route ferrée.

« — Je ne lui fais pas de tort en traversant ce bois et j’abrège mon chemin.

« Je ne lui dis plus rien ; il continue son chemin, et moi je reviens sur mes pas ; j’arrive à l’ornière, je vois deux tringles de fer grosses comme le petit doigt ; je les ramasse, je les porte chez M. Chrétien, et je lui raconte ce qui s’est passé.

« — C’est bon, me dit M. Chrétien, mets ça là ; je ferai mon rapport.


« Pourquoi passes-tu par ici, Urbain ? »
M. Féréor.

Chrétien ne m’en a pas dit un mot. Quand c’est-il arrivé ?

Gaspard.

Il y a trois jours, monsieur.

M. Féréor.

C’est singulier que Chrétien ne m’en ait pas parlé ; c’est une chose grave, ça.

Gaspard.

C’est peut-être, monsieur, parce que M. Chrétien voit beaucoup les parents d’Urbain et qu’il