Mon père, vous avez laissé planter des arbres sur votre terrain. Le voisin Basile n’a pas le droit de planter là.
Si fait, mon ami ; c’est lui qui me borne.
Mais la loi défend qu’un voisin plante des arbres plus près que six pieds (deux mètres) d’un terrain qui ne lui appartient pas.
Es-tu sûr de ce que tu dis ?
Très sûr ; j’ai étudié tout ça avant d’entrer chez M. Féréor. Vous voyez bien que lorsque les arbres grandiront, ils feront tort au bois et surtout à la haie, et que vous perdrez votre fossé et le terrain pour le réparer.
Tu as raison ; et moi qui ai laissé faire !
Il n’y a pas de mal ; vous pouvez les lui faire arracher et replanter plus loin.
Ce coquin de Basile ! Voyez-vous ça ! il m’avait chipé six pieds de terrain tout le long du bois ! Dis donc, mon Gaspard, toi qui connais la chose, va parler à Basile, et dis-lui qu’il ait à arracher ses arbres et à les planter plus loin.
Le père Thomas fut enchanté de la découverte