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André.

Je crois bien ; il n’avait rien à attendre de nous !

La mère d’un sixième accessit.

Si j’avais eu seulement une baratée de pommes à lui donner, mon Georges aurait eu le premier prix en place d’un méchant accessit.

La mère d’un huitième accessit.

Et ma petite Liline ! Si elle lui avait apporté un carré de côtelettes, elle aurait reçu bien des prix, au lieu qu’elle n’a eu rien qu’un pauvre petit livre de rien du tout.

La tante d’un imbécile.

As-tu vu les livres du petit sacristain ? En a-t-il eu ! Et les plus beaux !

La mère d’un paresseux.

C’est qu’il est favorisé par le château.

La tante de l’imbécile.

Pourquoi ça ! Qu’a-t-il de plus que les autres ?

La grand-mère d’un mauvais garnement.

Est-ce qu’on sait ? Ils disent comme ça qu’il est poli, bien élevé, studieux, ambitieux de bien faire ; comme si les nôtres n’en feraient pas autant.

Petit à petit les groupes s’éloignèrent ; il ne resta que quelques braves gens qui se félicitaient les uns les autres des premiers et seconds prix de leurs enfants.

M. Frölichein se glissa tout doucement dans le groupe du père Thomas.

M. Frölichein.

Mon prafe bère Domas, ché feux gomblimenter