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maître d’école à arranger la salle et à étiqueter les livres des prix, la porte s’ouvrit, et on vit apparaître la tête rouge et le long cou de M. Frölichein.

M. Frölichein.

Eh pien ! mon cheune ami, afez-fous révlégi à mes ovres ? Foici le moment te fous téciter. Quel âche fous afez cède année ?

Gaspard, souriant.

Un an de plus que l’année dernière, monsieur ? quinze ans.

M. Frölichein.

Prafo ! C’est un pon âche, ça. Gué tit fotre bère ?

Gaspard.

Il ne dit rien, monsieur, mais il me laisse faire ; il ne m’empêche plus de travailler.

M. Frölichein.

Monsieur le maître d’égole, gué drafaille fotre cheune élèfe cède année.

Le maître d’école.

Beaucoup de choses, monsieur : l’arpentage, les différentes mesures, les droits et les obligations des propriétés et des propriétaires, les mathématiques, et bien d’autres choses encore.

M. Frölichein.

C’est pon, c’est pon, tout ça. Ché foudrais bien fous afoir, mon cheune ami. Ché fais foir fotre bère. Quinze ans, mein Goth ! C’est qu’il est pien temps.