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d’une grand’mère, le récit des actions et des paroles de Notre-Seigneur Jésus-Christ expliquées avec autant de charme que de solidité aux jeunes intelligences que vous vous proposez d’atteindre.

C’est un traité complet de la religion dans lequel je n’ai trouvé, après l’avoir lu attentivement dans une de mes visites pastorales, que le véritable esprit de l’Église et de très-gracieux développements.

Je dirai même que cet Évangile d’une grand’mère apparaît fort à propos à la suite des réfutations du moderne arianisme publiées par les évêques et par de savants et consciencieux publicistes. Ceux-ci parlaient aux érudits ; mais vous vous adressez au jeune âge que vous aimez d’un amour si vrai et si intelligent ; vous lui donnez comme un abrégé de l’histoire du monde et un cours de morale montrant la réalité à côté des figures et l’accomplissement à la suite des prophéties.

Vous cherchez aussi, madame, à parler aux yeux de l’enfant par ces gravures ou images qui représenteront les faits dont le souvenir ne s’effacera jamais de sa mémoire.

Je désire que l’Évangile d’une grand’mère reçoive l’hospitalité dans toutes les familles et dans toutes les écoles, c’est assez vous dire, madame, l’approbation que je donne à votre travail et le vœu que je forme à l’instar du grand apôtre : Que celui qui vous a inspiré l’amour du bien, l’achève, le consolide et le perfectionne.

J’ai l’honneur d’être avec respect et dévouement, madame la Comtesse, votre très-humble et obéissant serviteur,

† FERDINAND, card. DONNET, archevêque de Bordeaux.

Bordeaux, le 5 novembre 1865.


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