Page:Segur - Evangile d une grand mere.djvu/82

Cette page a été validée par deux contributeurs.

qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif. »

La Samaritaine, qui commençait à se troubler et à comprendre que Jésus n’était pas un homme ordinaire et que ses paroles étaient vraies, dit à Jésus :

« Seigneur, donnez-moi de cette eau, afin que je n’aie plus soif et que je ne vienne plus ici pour en puiser. »

Jésus lui dit :

« Va appeler ton mari, et viens ici.

— Je n’ai point de mari, » répondit la femme.

Jésus lui répondit :

« Tu as raison de dire que tu n’as pas de mari ; car tu en as eu cinq, et, Maintenant, l’homme chez qui tu demeures n’est pas ton mari. Ce que tu as dit est vrai. »

La Samaritaine lui dit :

« Seigneur, je vois que vous êtes un prophète. Mais nos pères ont prié sur la montagne de Garizaïm, et vous, vous dites qu’il faut prier dans le temple de Jérusalem.

— Femme, crois-moi, le temps est venu où vous n’adorerez plus le Père ni sur cette montagne, ni dans Jérusalem, mais partout.

— Seigneur, je sais que le Messie, qui est appelé le Christ, doit venir. Lors donc qu’il sera venu, il nous apprendra toutes choses. »

Jésus lui dit :

« C’est moi qui le suis, moi qui te parle. »

Au même instant, les disciples revinrent, et ils s’étonnaient de le voir causer avec une femme. Et cette femme laissa là sa cruche, courut à la ville, et dit aux habitants :