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par la tradition que la Sainte Vierge n’a pas quitté Notre-Seigneur jusqu’à sa mort, qu’elle le suivait avec les saintes femmes dans ses changements de demeure, et que, sans le suivre jour par jour, elle le retrouvait et le voyait souvent.

Madeleine. Mais de quoi vivait-elle, puisqu’elle n’avait pas de biens ?

Grand’mère. Lazare et les saintes femmes étaient riches ; elles avaient soin de ne laisser manquer de rien Notre-Seigneur, sa Divine Mère et les personnes qui les accompagnaient.

Jacques. Est-ce que Notre-Seigneur n’a pas dit adieu à la sainte Vierge quand il est monté au Ciel ?

Grand’mère. L’Évangile ne le dit pas ; mais nous savons que Notre-Seigneur aimait si tendrement la sainte Vierge, qu’il lui était si intimement uni, que même lorsqu’ils étaient séparés extérieurement, elle était toujours avec lui et lui toujours avec elle. Il est probable qu’en montant au Ciel, son dernier regard fut pour sa Mère.

Élisabeth. Je suis contente de ce que vous nous dites, Grand’mère. J’avais du chagrin de l’abandon de la Sainte Vierge.

Louis. Et le Saint-Esprit, quand Jésus l’envoya-t-il aux Apôtres ?

Grand’mère. Dix jours après l’Ascension. Les Apôtres étaient tous réunis au Cénacle autour de la sainte Vierge. Tout à coup il se fit un grand bruit dans le Ciel ; la maison fut remplie comme d’un vent impétueux ; les Apôtres virent apparaître comme des langues de feu qui se séparèrent, et chaque langue s’arrêta sur la tête d’un des Apôtres. Ce