Page:Segur - Evangile d une grand mere.djvu/43

Cette page a été validée par deux contributeurs.

et l’élever au lieu de le laisser pour le service du Temple ; c’est pourquoi on apportait aux grands prêtres des tourterelles ou un agneau ; le grand prêtre les tuait et les offrait au Seigneur comme un sacrifice qui devait lui être agréable.

Armand. Et ce n’était pas vrai, n’est-ce pas, Grand’mère !

Grand’mère. Si fait ; le bon Dieu aimait ces sacrifices parce qu’on les faisait pour obéir à la loi et que le bon Dieu aime l’obéissance.

Élisabeth. Et pourquoi le bon Dieu avait-il ordonné des sacrifices ? et comment le sang de ces pauvres bêtes pouvait-il lui être agréable ?

Grand’mère. Il ne lui était pas agréable par lui-même ; mais seulement parce qu’il figurait le sacrifice divin de la croix, par lequel Jésus son fils devait nous sauver un jour.

Le jour où la sainte Vierge et son mari Joseph apportèrent l’Enfant Jésus au temple de Jérusalem, il s’y trouvait un vieillard nommé Siméon, qui était un homme juste et obéissant à la loi de Dieu ; le Saint-Esprit lui avait promis qu’il verrait le Christ, le Messie, le Fils de Dieu, avant de mourir. Et lorsque L’Enfant fut apporté dans le Temple, le Saint-Esprit apprit à Siméon que cet enfant était le Christ, promis pour sauver les hommes de la méchanceté du démon.

Siméon prit l’Enfant Jésus dans ses bras et commença à bénir Dieu, en disant :

« À présent, Seigneur, vous me laisserez mourir en paix, car mes yeux ont vu le Seigneur que vous envoyez dans le monde pour racheter les hommes. »

Siméon continua à dire de très-belles choses sur l’Enfant