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connaissent ; et pour les connaître, il faut qu’on les leur dise. La Confession n’est pas autre chose : l’aveu des fautes par celui qui les a commises, et la rémission ou absolution de ces fautes par celui qui a reçu de Dieu le pouvoir de les remettre ; de même le Prêtre a le pouvoir de les retenir, c’est-à-dire de ne pas les pardonner, s’il juge qu’il n’y a pas de repentir ni ferme propos de ne plus pécher.

Si jamais, mes enfants, vous entendez dire que la Confession a été inventée par les hommes et non pas établie par Notre-Seigneur, rappelez-vous ces paroles si claires de Jésus-Christ :

« Les péchés seront remis à ceux à qui vous les remettrez, et ils seront retenus à ceux à qui vous les retiendrez ! »


CXXXVIII

THOMAS DIDYME INCRÉDULE.



L’Apôtre saint Thomas, caché hors de Jérusalem, entendit pourtant parler de ce qui se passait. Revenu de sa première frayeur, il se hasarda à rentrer dans la ville et à venir rejoindre ses frères. Mais ceux-ci eurent beau lui dire qu’ils avaient vu Jésus ressuscité, qu’il avait mangé en leur présence, qu’il était apparu à plusieurs reprises et en divers endroits, aux Apôtres et aux saintes femmes, Thomas refusa de le croire.

« Si je ne mets la main dans le trou de son côté, disait-il,