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demain de la Pâque, l’embaumement du corps de Jésus. N’ayant pu sortir le jour du sabbat, elles ignoraient, comme les Apôtres, que les Princes des Prêtres eussent envoyé des soldats pour veiller près du sépulcre.

Au moment où le jour commençait à luire, le tombeau Divin fut ébranlé tout à coup. Un Ange brillant comme l’éclair apparut au milieu des gardes, qui, dans leur effroi, tombèrent à la renverse. La porte scellée du tombeau se brisa et fut lancée au loin.

Le Fils de Dieu était ressuscité.

Il venait d’accomplir la prédiction qu’il avait faite :

Je quille ma vie pour la reprendre ; personne ne me la ravit ; c’est par ma propre volonté que je l’abandonne. J’ai le pouvoir de la quitter et j’ai le pouvoir de la reprendre. C’est le commandement que j’ai reçu de mon Père.

La mort était vaincue et Notre Sauveur venait de reconquérir pour nous tout ce qu’Adam avait perdu par le péché.

Jacques. Comment, par qui la mort a-t-elle été vaincue ? Et comment peut-on vaincre la mort ? Pour vaincre il faut combattre ; et la mort n’est pas un homme avec lequel on puisse se battre.

Grand’mère. C’est Notre-Seigneur qui a vaincu la mort par sa Résurrection ; c’est-à-dire que par son expiation des péchés des hommes, il a donné à leur âme la possibilité de vivre de la vie éternelle, dans le bonheur éternel. La mort n’a pas de corps comme un homme, mais elle est un mal terrible qui existe bien réellement. On dit souvent : vaincre ses mauvais penchants ; vaincre la maladie ; vaincre sa paresse. C’est de même que Notre-Seigneur a vaincu la mort, en se montrant