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les fêtes. Jésus et ses disciples s’y retiraient très-souvent pendant la nuit, pour s’y reposer et pour prier.

Judas le savait, aussi conduisit-il de ce côté les soldats et les émissaires de Caïphe.


CXV

L’AGONIE.



Il était neuf heures du soir ; en entrant à Gethsémani, Jésus dit à ses disciples :

« Arrêtez-vous là et attendez-moi ; je vais aller prier plus loin. Priez de votre côté, pour ne pas succomber dans l’épreuve. »

Louis. Dans quelle épreuve ? De quelle épreuve Notre-Seigneur voulait-il parler ?

Grand’mère. De l’épreuve de sa passion. Les disciples voyant leur Maître, qu’ils savaient tout-puissant, saisi, garrotté, insulté, tourmenté, battu, crucifié, tué enfin par ses ennemis, avaient à surmonter le doute qui pouvait entrer dans leurs cœurs (et qui entra en effet), de la toute-puissance et de la Divinité de Notre-Seigneur.

Jacques. Mais puisqu’ils savaient que Jésus était le Fils de Dieu ?

Jeanne. Et puisqu’ils l’avaient dit eux-mêmes ?

Louis. Et puisqu’ils lui avaient vu faire tant de miracles ? et tout récemment encore la résurrection de Lazare ?