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« Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance, qui sera répandu pour vous et pour beaucoup, pour la rémission des péchés. Faites ceci en mémoire de moi. »

Petit-Louis. Pourquoi Notre-Seigneur dit-il : Ceci est mon corps ; ceci est mon sang ? Ce n’était que du pain et du vin.

Grand’mère. C’était du pain et du vin avant que Notre-Seigneur eût prononcé les paroles Divines qui ont changé miraculeusement ce pain au corps et au sang de Jésus notre Sauveur et notre Dieu ; et c’est ce qu’on appelle le sacrement de l’Eucharistie. C’est un mystère impénétrable, une vérité très-réelle, et qu’aucune créature ne saurait comprendre. L’Eucharistie est le grand mystère de la foi. Judas seul au Cénacle ne voulut pas y croire. Jésus a donné à ses Apôtres et à tous leurs successeurs, qui sont les Prêtres, le pouvoir de continuer le grand miracle de l’Eucharistie ; il nous a donné par là le plus grand témoignage d’amour qu’un Dieu même ait pu nous donner, puisqu’il demeure ainsi avec nous toujours et partout, et que nous pouvons, quand nous le voulons, nous unir à lui en le recevant dans notre corps. Jésus-Christ disait donc bien en disant : Ceci est mon corps ; ceci est mon sang. »

Louis. Vous dites, Grand’mère, que nous pouvons recevoir le corps de Jésus quand nous voulons. Je le voudrais bien, moi, et pourtant je ne le reçois pas.

Grand’mère. Parce que tu es encore trop jeune, mon enfant ; tu n’as pas été préparé à faire ta première communion, c’est-à-dire à recevoir pour la première fois le corps et le sang de Notre-Seigneur. Et avant d’obtenir une si grande faveur, il faut avoir appris à comprendre mieux que tu ne